TEM 01  Mémoires d’un moine aventurier tibétain de Hugh Richardson ,

Ed. Picquier poche, 1986

 

Ce récit relate la vie d’un dob-dob, moine tibétain entraîné aux arts martiaux et destiné à assurer la sécurité à l’intérieur des monastères, au milieu de milliers de moines, servant parfois de  » gorille  » aux grands lamas lors de leurs déplacements dans le pays. Cette histoire n’est donc pas la biographie d’un dignitaire, mais la vie d’un simple moine qui a pu témoigner, en dehors de la hiérarchie et des conventions, de l’invasion chinoise, du soulèvement de Lhassa et d’autres événements dont nous ne connaissons souvent que la version officielle. Tashi a protégé également la fuite d’un grand lama en Inde, et se souvient ici de son propre exil forcé en Inde, puis en Grande-Bretagne. Le tibétologue anglais Hugh Richardson a transcrit de manière vivante les mémoires de son ami Tashi Khedrup.

 

 

TEM 02  Périgrinations dans le Tibet du Nord de Ma Lihua ,

Ed. Panda, 1990

Si le Tibet a été la dernière forteresse à être prise d’assaut, ce n’est pas tellement parce qu’il est protégé de tous côtés par les redoutables frontières naturelles que sont les montagnes les plus hautes du monde, mais bien plus parce que le coeur des tibétains lui-même a toujours été fermé au monde extérieur. Jusqu’à la fin des années 1940, les autorités tibétaines refusaient l’entée de leur territoire  à tout visiteur inopiné et tiraient même une certaine fierté de cette attitude de réclusion. Cette région presque légendaire,pourtant, n’a cessé de fasciner les Occidentaux.

 

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TEM 03  Bouddhas et Rôdeurs sur la Route de la Soie de Peter Hopkirk,

Ed. Picquier poche, 1980

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Qui étaient ces archéologues de tous pays qui se ruèrent en Asie centrale, à la découverte de cités perdues, de trésors ensevelis, de bibliothèques oubliées sous les sables du Taklamakan ? Qui étaient ces savants explorateurs sans scrupules qui fouillèrent et pillèrent grottes, temples et monastères abandonnés depuis plus de dix siècles sur la route de la Soie ? Qui étaient ces aventuriers audacieux qui se disputèrent avec acharnement – en dépit des faussaires et des trafiquants –  » l’un des plus riches musées du monde  » et emportèrent avec leurs caravanes, fresques, sculptures, manuscrits et œuvres d’art inestimables, dans des conditions extravagantes ? Voici le roman vrai de ces découvertes archéologiques et de ces exploits, le récit d’une course aux trésors, le livre de l’un des moments les plus importants de l’histoire de l’art.

 

TEM 04  Passagère du silence de Fabienne Verdier,

Ed. Le Livre de poche, 2003

Tout quitter du jour au lendemain pour aller chercher, seule, au fin fond de la Chine communiste, les secrets oubliés de l’art antique chinois, était-ce bien raisonnable ? Fabienne Verdier ne s’est pas posé la question : en ce début des années 1980, la jeune et brillante étudiante des Beaux-Arts est comme aimantée par le désir d’apprendre cet art pictural et calligraphique dévasté par la Révolution culturelle. Et lorsque, étrangère et perdue dans la province du Sichuan, elle se retrouve dans une école artistique régie par le Parti, elle est déterminée à affronter tous les obstacles : la langue et la méfiance des Chinois, mais aussi l’insupportable promiscuité, la misère et la saleté ambiantes, la maladie et le système inquisitorial de l’administration… Dans un oubli total de l’Occident, elle devient l’élève de très grands artistes méprisés et marginalisés qui l’initient aux secrets et aux codes d’un enseignement millénaire. De cette expérience unique sont nés un vrai récit d’aventures et une œuvre personnelle fascinante, qui marie l’inspiration orientale à l’art contemporain, et dont témoigne son extraordinaire livre d’art L’Unique Trait de pinceau.

 

TEM 05  Une jeunesse chinoise de Chen Kaige,

Ed. Picquier poche, 1989

J’aimais à m’asseoir sur le sol de notre appartement de Manhattan, à côté de la porte de la salle de bains, les genoux entre mes mains, et je restais là dans mes pensées, longtemps, comme embarqué dans un rêve… Alors j’entendis le son de ma voix d’enfant en train de chanter ; je humai l’air des soirées d’automne à Pékin, en ce temps-là ; je pus retrouver jusqu’au goût de ma première cigarette; à travers un brouillard, je vis les visages de mes amis morts. Je revivais ma propre vie. Ce livre émouvant est l’autobiographie de Chen Kaige, le réalisateur de cinéma de renommée internationale, qui reçut à Cannes, en 1993, la Palme d’or pour Adieu ma concubine. Ce qu’il dit et décrit dans Une jeunesse chinoise a été vécu par des centaines de milliers d’hommes et de femmes jeunes qui ont aujourd’hui l’âge de la Chine populaire, qui ont connu le Grand Bond en avant et la folie collective de la Révolution culturelle. Ce livre a trait à la Révolution culturelle – écrit-il. Il a trait aussi à moi-même. En ce sens, il est une confession.

 

TEM 06  Le cauchemar des Mandarins rouges de Liu Binyan,

Ed. Gallimard, 1989

Un journaliste en Chine. Mêlant l’émotion au réalisme, l’humour à la dénonciation, les récits de Liu Binyan nous font partager les aventures d’intellectuels idéalistes, de paysans misérables ou enrichis, de cadres corrompus ou déchirés, de victimes de la répression maoïste …Plaidoyer radical pour la liberté de la presse, ce voyage inédit dans une Chine ordinaire est présentée et traduit par Jean-Philippe Béga, chargé de recherche au CNRS.

 

 

TEM 07  Chercher la Chine, entre obscurité et clarté de Association La Grande Muraille, Ed. ID, 1999

Témoignages de 42 pages sur Shanghai avant et après 1949 – La révolution culturelle ou … l’anarchie organisée -de la révolution ininterrompue au grand tourbillon affairiste.

 

TEM 08  La rivière et son secret de Zhu Xiao-Mei,

Ed. Robert Laffont, 2007

Avant 1949, date de l’accession au pouvoir de Mao Zedong, les Zhu était une famille de bourgeois cultivés. La jeune Xiao-Mei a un don précoce pour le piano et une passion pour la musique décadente – Shumann, Mozart, Bach. Normal, par conséquent, qu’elle soit envoyée en camp de rééducation par les autorités de la Chine communiste. Frontière de la Mongolie, 1974. Zhu Xiao-Mei n’a plus rien d’un être humain, avoue-t-elle. Elle est devenue une machine à obéir et à dénoncer. Son unique livre est le Petit Livre rouge, son unique souci d’éviter une nouvelle séance d’autocritique, son unique rêve de manger à sa faim. Mais un jour, Xiao-Mei trouve dans le camp un vieil accordéon. Par enchantement les années perdues s’effacent, les rêves reviennent, l’espoir renaît : Xiao-Mei se jure qu’elle rejouera du piano, envers et contre tout. Partie de Chine dès les premiers signes d’ouverture, en 1979, elle reprend ses études musicales aux Etats-Unis, puis s’exile une fois encore. Cette fois vers Paris. Et là, le miracle survient : pour la première fois, on l’écoute, on lui donne sa chance… Sa carrière est lancée : désormais, elle ne s’arrêtera plus. Aujourd’hui Zhu Xiao-Mei est célébrée dans le monde entier par une critique unanime.

 

TEM 09  Rues de Chine -Journal d’une Laowai de Violaine Brierre,

Ed. L’Harmattan Voyages Zellidja, 2003

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Et je suis partie avec un gros sac à dos et trois mots de chinois en tête, m’immerger dans ces ruelles de l’Empire du Milieu, pour sentir battre le cœur de la vie locale. J’ai raconté au jour le jour ce parcours initiatique, comment j’ai vécu ma Chine, ce que j’y ai vu, appris – parfois à mes dépens ! Il manquera évidemment les  » lao wai !  » qui fusaient à mon approche ou les  » wei ! wei !  » à chaque fois qu’un vélo risquait de me bousculer. C’est poussée par la curiosité que Violaine est devenue Wei Ou Lan, une lao wai – l’étrangère  – dans cette Chine du second millénaire, en pleine ébullition. Basée 3 mois à l’université de Nanjing pour y étudier le mandarin, elle décrit sa plongée rapide dans le monde chinois en confiant à son journal de bord des anecdotes et histoires cocasses, ses humeurs souriantes ou chagrines, ses réflexions et interrogations. La flâneuse nous fait découvrir l’univers bouillonnant des ruelles où l’identité chinoise se révèle, en équilibre entre tradition et modernité, comme réponse peu à peu à ses questions : comment vit-on au quotidien si l’on est autochtone et si l’on est lao wai ? qui et comment seront les Chinois de demain ? à quoi ressemble cette Chine ?

 

TEM 10  Le petit livre rouge d’un photographe chinois de Li Zhensheng,

Ed. Robert Pledge, 2003

Première histoire visuelle de la Révolution culturelle chinoise (1966-1976), ce livre unique est le seul récit photographique couvrant l’ensemble de cette période à avoir subsisté. Sélectionnées parmi des milliers de négatifs originaux dissimulés pendant près de quarante ans par Li Zhensheng, au péril de sa vie, ces images sont accompagnées d’un texte qui retrace son expérience des événements. Journaliste, Li Zhensheng fut un témoin privilégié des événements qui ont ponctué l’une des périodes les plus mouvementées, controversées et méconnues de l’Histoire du XXe siècle, capturée sous la forme d’un reportage historique. Jonathan D. Spence, éminent professeur d’Histoire de la Chine à l’université Yale, aux États-Unis, est l’auteur de l’introduction. 

 

TEM 11  Les trois soeurs Soong de Bernard Brizay,

Ed. du Rocher, 2007

 

Le 23 octobre 2003, Soong Meiling, Madame Chiang Kai-shek, s’éteignait dans son appartement de New York. Elle avait 105 ans. Née en 1897, elle aura enjambé le XXe siècle. Elle était la soeur de Soong Qingling, qui avait épousé Sun Yat-sen. Il était une fois… Non, il ne s’agit pas d’un conte de fées ! L’histoire parait pourtant trop belle pour être vraie. Il s’agit en tout cas d’un vrai conte chinois, d’une extraordinaire saga familiale, quasiment incroyable, celle des trois soeurs Soong. Cette famille a dirigé la Chine. Elle a représenté – sans doute – la plus extraordinaire concentration de pouvoir qui ait jamais existé dans le monde. Peu de familles, en effet, ont connu un tel destin. Sterling Seagrave (un auteur américain peu suspect de sympathie envers les Soong) parle de la «stupéfiante famille Soong, qui par sa richesse et sa puissance a dominé la Chine et la politique américaine en Asie au XXe siècle». Pour une de leurs biographes, Roby Eunson, «les trois soeurs Soong ont exercé davantage d’influence sur la politique des États-Unis envers la Chine que quiconque au cours de ce siècle». Le fondateur de Look Magazine, Gardner Cowles, résume la situation historique : «Avant la prise du pouvoir par les commu­nistes, les dynasties familiales ont gouverné la Chine pendant des siècles. Peu, cependant, ont laissé une plus profonde empreinte dans l’histoire récente de la Chine – pour le meilleur et pour le pire, selon la manière dont vous lisez les livres d’histoire – que la famille Soong. T.V. Soong et ses trois soeurs, tous éduqués aux États-Unis, ont littéralement façonné le devenir de la Chine jusqu’à leur chute, avec l’effondrement du gouvernement nationaliste.» «Les trois soeurs Soong ont fait de la République chinoise ce que l’on pourrait presque appeler un matriarcat ou un club de femmes», écrit le journaliste américain John Gunther. «La famille Soong appartient à la légende, autant qu’à l’histoire», constate l’historienne Marie-Claire Bergère. Pour Helen Forster Snow, enfin : «Il n’y a jamais eu au monde d’histoire semblable à celle des soeurs Soong. Une pièce de théâtre, un drame ou une quelconque oeuvre de fiction qui contiendrait de tels éléments – pourtant bien réels en ce qui concerne la famille Soong – ne seraient pas jugés crédibles.» Les trois soeurs étaient, comme il se doit dans les belles histoires, riches, jeunes et jolies. Mais elles étaient en fait beaucoup plus que cela : elles furent des héritières qui au travers de leurs maris – mais aussi et surtout par elles-mêmes – ont présidé à la destinée de la Chine républicaine pendant le deuxième quart du XXe siècle (de 1925 à 1949). Elles sont à l’origine de ce qu’on appelle la dynastie des Soong. Pour les Chinois, il s’agit de leur dernière dynastie, même si elle n’est qu’une dynastie sans couronne. L’histoire des trois soeurs se confond, en effet, avec celle de leur pays. Songez ! L’aînée, Ailing, s’est mariée avec l’un des hommes les plus riches de Chine, H.H. Kung, issu d’une famille de banquiers, descendant en ligne directe de Confucius (à la 75e génération). Kung sera le Premier ministre et ministre des Finances du Guomindang (le Parti nationaliste au pouvoir en Chine, de 1927 à 1949) et de son chef, le général Chiang Kai-shek. La cadette, Qingling, a épousé le fondateur de la République chinoise, Sun Yat-sen, un héros devenu quasiment mythique pour les Chinois. Quant à la troisième, Meiling, elle est tout simplement devenue la femme de Chiang Kai-shek, le Généralissime, l’homme fort de la Chine pendant plus de vingt ans, avant d’être vaincu par son grand rival communiste, Mao Zedong, en 1949.

 

TEM 12  La traversée de la Chine à la vitesse du Printemps d’Olivier Germain-Thomas, Ed. du Rocher, 2003

 

En 2003, au cours d’un périple qui m’a conduit de Bénarès à Kyôto par voie terrestre et maritime, j’ai traversé la Chine du sud au nord en voyant peu à peu les fleurs s’ouvrir au rythme de mon avancée. Les somptueux paysages du Guanxi, le contact avec un peuple chaleureux qui se saoule au progrès, le Fleuve Bleu, Shanghai, une île bouddhique en mer de Chine, une ville de jardins, Qufu où est né Confucius, l’ascension d’une montagne sacrée, Pékin, la Cité interdite et les bars à la mode, la grande muraille, des grottes, un bateau pour le Japon… Je raconte ici cette traversée, en trains et cars, tandis que je m’interroge sur la pensée chinoise : le confucianisme, le taoïsme, le yin et le yang qui suscitent chez nous de pâmoisons, le principe de mutation, le génie de l’écriture Je le fais comme un amateur gourmand, avec l’espoir de transmettre des bribes de cette conception du monde si différente de la nôtre, mais dont il faut tenter de saisir l’esprit, c’est celui de la future grande puissance du XXIe siècle.

 

TEM 13 La mer des chansons de Simon Pradinas, photos de Yann Layma Ed. Nathan image, 1991

En l’An 618 éclata dans le sud de la chine une guerre seigneuriale. Pour fuir, Sha Sui la guerrière guida son peuple  vers une région isolée., appelée la mer des chansons. Telle est la légende de l’origine des Dongs. Ils y vécurent coupés du reste du monde jusqu’au XX° siècle développant une culture unique basée sur le chant. Aux confins de l’immense chine, au carrefour du Guangxi, du Guizhou et du Hunan, Yann Layma a photographié ce peuple oublié. Quelques deux millions de paysans et de villageois ignorés du gouvernement central. Dans ce pays de petites montagnes sculptées à l’infini par les rizières et les sentiers. Les splendides ponts sacrés, les maisons de bois de quatre à cinq étages, les tours à tambour d’où l’on appelle à se réunir, les joutes entre villages et les chants et les opéras qui rythment le quotidien constituent l’héritage millénaire des Dongs. Cette civilisation originale, Simon Pradinas la cote au fil des étonnantes images de ce peuple fascinant.

 

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