里摩日 - 中国协会

Catégorie : Non classé (Page 1 of 2)

Stage de calligraphie chinoise

prochains stages de CALLIGRAPHIE

au centre culturel Jean Gagnant 87000 Limoges

samedi 11 décembre 2021 de 9h à 12h

samedi 22 janvier 2022 de 9h à 12h

Il n’est pas nécessaire d’écrire le chinois. Tout le matériel est fourni par l’association (pinceaux, encres, papiers, modèles ..)

25€ le stage

Jing Hu et ses calligraphies personnelles

Moments choisis du club de Mah Jong

Des fiches, des tuiles, des livres, et des feuilles de marquage sont à disposition

Les tuiles sont placées sur des chevalets, le reste constitue la grande muraille

… et le goûter est un moment convivial incontournable

Club Mah jong

MahJong1

Le Club reprendra ses activités le 14 octobre 2021

séances de 14 à 16h le deuxième jeudi

et le quatrième samedi de chaque mois

chez Jacqueline Couillaut 47 chemin de villageas 87270 Couzeix

tel de Jacqueline 05 55 39 30 03

être à jour de son adhésion à Limousin Chine, pas de frais supplémentaires.

le jeu et les fiches sont mis à disposition par l’association.

animatrice:  Françoise CHEMINAUD  05 55 86 97 02

+ toutes les anciennes joueuses

Les dates peuvent être modifiées par le groupe, à la séance précédente. 

en janvier 2022 jeudi 13 et samedi 29

en février 2022 jeudi 10 et samedi 26

en mars 2022 jeudi 10 et samedi 26

en avril 2022 jeudi 14 et samedi 23

en mai 2022 jeudi 12 et samedi 28

en juin 2022 jeudi 9 et samedi 26

renseignements:    Josette au  05 87 41 58 25

P1060941

Route de la soie – mai 2013

Reportage photographique de Marc Sautivet 

Route de la soie du 3 mai au 14 mai 2013

Taï Ji matinal dans le parc du temple du ciel – Pékin

4 mariages colorés dans le parc du temple du ciel – Pékin

Scorpions encore vivants et confiserie sur le marché – Pékin

La grande muraille – environs de Pékin

Le centre d’art contemporain 798 – Pékin

Le palais d’été, portique et clin d’oeil à notre pays – Pékin

Jeux olympiques de 2008, le nid et la tour de la presse – Pékin

 Les toits de la Cité interdite depuis la colline du charbon – Pékin

La calligraphie – Xi’An

L’armée de terre – Xi’An

Fidèles et moine au monastère de Labrang – Xiahe

Entrée du cimetière et mosquée – Dunhuang

Champ d’éoliennes et autoroutes – vers Urumqi

Lire à Limoges 5-7 avril 2013

Pascal Vatinel romancier, conférencier, sinologue

Pascal Vatinel est entouré sur le stand de Limousin Chine par Bernard, Françoise, Marc, Luce, Jacqueline, Odette, Jannik. Marie Paule Barruche, représentant la mairie de Limoges y fait une petite halte.

Cet auteur est resté à l’écoute de ses lecteurs durant tout le salon.

reportage et photos: Bernard Denis et Marc Sautivet

Téléthon Nieul 8 décembre 2012

exposition et animations par l’association Limousin Chine

 

exposition de photos prises par des bénévoles lors de séjours en Chine

Les signes du zodiaque chinois présentés aux pensionnaires de la Maison de retraite de Nieul

Jeu de Mah Jong animé par Luce

La calligraphie présentée par Shilai Sun

reportage photos de Marc Sautivet

Moments choisis de calligraphie avec Wenlin

2012 – Weilin Bellina HU anime un stage de calligraphie à Meyrignac l’Eglise en Corrèze, le 30 juillet 2012

Les familles sont attentives …

Avec Bernadette Chirac et Weilin à Meyrignac l’Eglise le 30 juillet 2012

Weilin au cours du stage 2012 au Centre Culturel Jean Gagnant

TEMOIGNAGES

TEM 01  Mémoires d’un moine aventurier tibétain de Hugh Richardson ,

Ed. Picquier poche, 1986

 

Ce récit relate la vie d’un dob-dob, moine tibétain entraîné aux arts martiaux et destiné à assurer la sécurité à l’intérieur des monastères, au milieu de milliers de moines, servant parfois de  » gorille  » aux grands lamas lors de leurs déplacements dans le pays. Cette histoire n’est donc pas la biographie d’un dignitaire, mais la vie d’un simple moine qui a pu témoigner, en dehors de la hiérarchie et des conventions, de l’invasion chinoise, du soulèvement de Lhassa et d’autres événements dont nous ne connaissons souvent que la version officielle. Tashi a protégé également la fuite d’un grand lama en Inde, et se souvient ici de son propre exil forcé en Inde, puis en Grande-Bretagne. Le tibétologue anglais Hugh Richardson a transcrit de manière vivante les mémoires de son ami Tashi Khedrup.

 

 

TEM 02  Périgrinations dans le Tibet du Nord de Ma Lihua ,

Ed. Panda, 1990

Si le Tibet a été la dernière forteresse à être prise d’assaut, ce n’est pas tellement parce qu’il est protégé de tous côtés par les redoutables frontières naturelles que sont les montagnes les plus hautes du monde, mais bien plus parce que le coeur des tibétains lui-même a toujours été fermé au monde extérieur. Jusqu’à la fin des années 1940, les autorités tibétaines refusaient l’entée de leur territoire  à tout visiteur inopiné et tiraient même une certaine fierté de cette attitude de réclusion. Cette région presque légendaire,pourtant, n’a cessé de fasciner les Occidentaux.

 

bla

TEM 03  Bouddhas et Rôdeurs sur la Route de la Soie de Peter Hopkirk,

Ed. Picquier poche, 1980

bl

Qui étaient ces archéologues de tous pays qui se ruèrent en Asie centrale, à la découverte de cités perdues, de trésors ensevelis, de bibliothèques oubliées sous les sables du Taklamakan ? Qui étaient ces savants explorateurs sans scrupules qui fouillèrent et pillèrent grottes, temples et monastères abandonnés depuis plus de dix siècles sur la route de la Soie ? Qui étaient ces aventuriers audacieux qui se disputèrent avec acharnement – en dépit des faussaires et des trafiquants –  » l’un des plus riches musées du monde  » et emportèrent avec leurs caravanes, fresques, sculptures, manuscrits et œuvres d’art inestimables, dans des conditions extravagantes ? Voici le roman vrai de ces découvertes archéologiques et de ces exploits, le récit d’une course aux trésors, le livre de l’un des moments les plus importants de l’histoire de l’art.

 

TEM 04  Passagère du silence de Fabienne Verdier,

Ed. Le Livre de poche, 2003

Tout quitter du jour au lendemain pour aller chercher, seule, au fin fond de la Chine communiste, les secrets oubliés de l’art antique chinois, était-ce bien raisonnable ? Fabienne Verdier ne s’est pas posé la question : en ce début des années 1980, la jeune et brillante étudiante des Beaux-Arts est comme aimantée par le désir d’apprendre cet art pictural et calligraphique dévasté par la Révolution culturelle. Et lorsque, étrangère et perdue dans la province du Sichuan, elle se retrouve dans une école artistique régie par le Parti, elle est déterminée à affronter tous les obstacles : la langue et la méfiance des Chinois, mais aussi l’insupportable promiscuité, la misère et la saleté ambiantes, la maladie et le système inquisitorial de l’administration… Dans un oubli total de l’Occident, elle devient l’élève de très grands artistes méprisés et marginalisés qui l’initient aux secrets et aux codes d’un enseignement millénaire. De cette expérience unique sont nés un vrai récit d’aventures et une œuvre personnelle fascinante, qui marie l’inspiration orientale à l’art contemporain, et dont témoigne son extraordinaire livre d’art L’Unique Trait de pinceau.

 

TEM 05  Une jeunesse chinoise de Chen Kaige,

Ed. Picquier poche, 1989

J’aimais à m’asseoir sur le sol de notre appartement de Manhattan, à côté de la porte de la salle de bains, les genoux entre mes mains, et je restais là dans mes pensées, longtemps, comme embarqué dans un rêve… Alors j’entendis le son de ma voix d’enfant en train de chanter ; je humai l’air des soirées d’automne à Pékin, en ce temps-là ; je pus retrouver jusqu’au goût de ma première cigarette; à travers un brouillard, je vis les visages de mes amis morts. Je revivais ma propre vie. Ce livre émouvant est l’autobiographie de Chen Kaige, le réalisateur de cinéma de renommée internationale, qui reçut à Cannes, en 1993, la Palme d’or pour Adieu ma concubine. Ce qu’il dit et décrit dans Une jeunesse chinoise a été vécu par des centaines de milliers d’hommes et de femmes jeunes qui ont aujourd’hui l’âge de la Chine populaire, qui ont connu le Grand Bond en avant et la folie collective de la Révolution culturelle. Ce livre a trait à la Révolution culturelle – écrit-il. Il a trait aussi à moi-même. En ce sens, il est une confession.

 

TEM 06  Le cauchemar des Mandarins rouges de Liu Binyan,

Ed. Gallimard, 1989

Un journaliste en Chine. Mêlant l’émotion au réalisme, l’humour à la dénonciation, les récits de Liu Binyan nous font partager les aventures d’intellectuels idéalistes, de paysans misérables ou enrichis, de cadres corrompus ou déchirés, de victimes de la répression maoïste …Plaidoyer radical pour la liberté de la presse, ce voyage inédit dans une Chine ordinaire est présentée et traduit par Jean-Philippe Béga, chargé de recherche au CNRS.

 

 

TEM 07  Chercher la Chine, entre obscurité et clarté de Association La Grande Muraille, Ed. ID, 1999

Témoignages de 42 pages sur Shanghai avant et après 1949 – La révolution culturelle ou … l’anarchie organisée -de la révolution ininterrompue au grand tourbillon affairiste.

 

TEM 08  La rivière et son secret de Zhu Xiao-Mei,

Ed. Robert Laffont, 2007

Avant 1949, date de l’accession au pouvoir de Mao Zedong, les Zhu était une famille de bourgeois cultivés. La jeune Xiao-Mei a un don précoce pour le piano et une passion pour la musique décadente – Shumann, Mozart, Bach. Normal, par conséquent, qu’elle soit envoyée en camp de rééducation par les autorités de la Chine communiste. Frontière de la Mongolie, 1974. Zhu Xiao-Mei n’a plus rien d’un être humain, avoue-t-elle. Elle est devenue une machine à obéir et à dénoncer. Son unique livre est le Petit Livre rouge, son unique souci d’éviter une nouvelle séance d’autocritique, son unique rêve de manger à sa faim. Mais un jour, Xiao-Mei trouve dans le camp un vieil accordéon. Par enchantement les années perdues s’effacent, les rêves reviennent, l’espoir renaît : Xiao-Mei se jure qu’elle rejouera du piano, envers et contre tout. Partie de Chine dès les premiers signes d’ouverture, en 1979, elle reprend ses études musicales aux Etats-Unis, puis s’exile une fois encore. Cette fois vers Paris. Et là, le miracle survient : pour la première fois, on l’écoute, on lui donne sa chance… Sa carrière est lancée : désormais, elle ne s’arrêtera plus. Aujourd’hui Zhu Xiao-Mei est célébrée dans le monde entier par une critique unanime.

 

TEM 09  Rues de Chine -Journal d’une Laowai de Violaine Brierre,

Ed. L’Harmattan Voyages Zellidja, 2003

blabllablaablablablab

Et je suis partie avec un gros sac à dos et trois mots de chinois en tête, m’immerger dans ces ruelles de l’Empire du Milieu, pour sentir battre le cœur de la vie locale. J’ai raconté au jour le jour ce parcours initiatique, comment j’ai vécu ma Chine, ce que j’y ai vu, appris – parfois à mes dépens ! Il manquera évidemment les  » lao wai !  » qui fusaient à mon approche ou les  » wei ! wei !  » à chaque fois qu’un vélo risquait de me bousculer. C’est poussée par la curiosité que Violaine est devenue Wei Ou Lan, une lao wai – l’étrangère  – dans cette Chine du second millénaire, en pleine ébullition. Basée 3 mois à l’université de Nanjing pour y étudier le mandarin, elle décrit sa plongée rapide dans le monde chinois en confiant à son journal de bord des anecdotes et histoires cocasses, ses humeurs souriantes ou chagrines, ses réflexions et interrogations. La flâneuse nous fait découvrir l’univers bouillonnant des ruelles où l’identité chinoise se révèle, en équilibre entre tradition et modernité, comme réponse peu à peu à ses questions : comment vit-on au quotidien si l’on est autochtone et si l’on est lao wai ? qui et comment seront les Chinois de demain ? à quoi ressemble cette Chine ?

 

TEM 10  Le petit livre rouge d’un photographe chinois de Li Zhensheng,

Ed. Robert Pledge, 2003

Première histoire visuelle de la Révolution culturelle chinoise (1966-1976), ce livre unique est le seul récit photographique couvrant l’ensemble de cette période à avoir subsisté. Sélectionnées parmi des milliers de négatifs originaux dissimulés pendant près de quarante ans par Li Zhensheng, au péril de sa vie, ces images sont accompagnées d’un texte qui retrace son expérience des événements. Journaliste, Li Zhensheng fut un témoin privilégié des événements qui ont ponctué l’une des périodes les plus mouvementées, controversées et méconnues de l’Histoire du XXe siècle, capturée sous la forme d’un reportage historique. Jonathan D. Spence, éminent professeur d’Histoire de la Chine à l’université Yale, aux États-Unis, est l’auteur de l’introduction. 

 

TEM 11  Les trois soeurs Soong de Bernard Brizay,

Ed. du Rocher, 2007

 

Le 23 octobre 2003, Soong Meiling, Madame Chiang Kai-shek, s’éteignait dans son appartement de New York. Elle avait 105 ans. Née en 1897, elle aura enjambé le XXe siècle. Elle était la soeur de Soong Qingling, qui avait épousé Sun Yat-sen. Il était une fois… Non, il ne s’agit pas d’un conte de fées ! L’histoire parait pourtant trop belle pour être vraie. Il s’agit en tout cas d’un vrai conte chinois, d’une extraordinaire saga familiale, quasiment incroyable, celle des trois soeurs Soong. Cette famille a dirigé la Chine. Elle a représenté – sans doute – la plus extraordinaire concentration de pouvoir qui ait jamais existé dans le monde. Peu de familles, en effet, ont connu un tel destin. Sterling Seagrave (un auteur américain peu suspect de sympathie envers les Soong) parle de la «stupéfiante famille Soong, qui par sa richesse et sa puissance a dominé la Chine et la politique américaine en Asie au XXe siècle». Pour une de leurs biographes, Roby Eunson, «les trois soeurs Soong ont exercé davantage d’influence sur la politique des États-Unis envers la Chine que quiconque au cours de ce siècle». Le fondateur de Look Magazine, Gardner Cowles, résume la situation historique : «Avant la prise du pouvoir par les commu­nistes, les dynasties familiales ont gouverné la Chine pendant des siècles. Peu, cependant, ont laissé une plus profonde empreinte dans l’histoire récente de la Chine – pour le meilleur et pour le pire, selon la manière dont vous lisez les livres d’histoire – que la famille Soong. T.V. Soong et ses trois soeurs, tous éduqués aux États-Unis, ont littéralement façonné le devenir de la Chine jusqu’à leur chute, avec l’effondrement du gouvernement nationaliste.» «Les trois soeurs Soong ont fait de la République chinoise ce que l’on pourrait presque appeler un matriarcat ou un club de femmes», écrit le journaliste américain John Gunther. «La famille Soong appartient à la légende, autant qu’à l’histoire», constate l’historienne Marie-Claire Bergère. Pour Helen Forster Snow, enfin : «Il n’y a jamais eu au monde d’histoire semblable à celle des soeurs Soong. Une pièce de théâtre, un drame ou une quelconque oeuvre de fiction qui contiendrait de tels éléments – pourtant bien réels en ce qui concerne la famille Soong – ne seraient pas jugés crédibles.» Les trois soeurs étaient, comme il se doit dans les belles histoires, riches, jeunes et jolies. Mais elles étaient en fait beaucoup plus que cela : elles furent des héritières qui au travers de leurs maris – mais aussi et surtout par elles-mêmes – ont présidé à la destinée de la Chine républicaine pendant le deuxième quart du XXe siècle (de 1925 à 1949). Elles sont à l’origine de ce qu’on appelle la dynastie des Soong. Pour les Chinois, il s’agit de leur dernière dynastie, même si elle n’est qu’une dynastie sans couronne. L’histoire des trois soeurs se confond, en effet, avec celle de leur pays. Songez ! L’aînée, Ailing, s’est mariée avec l’un des hommes les plus riches de Chine, H.H. Kung, issu d’une famille de banquiers, descendant en ligne directe de Confucius (à la 75e génération). Kung sera le Premier ministre et ministre des Finances du Guomindang (le Parti nationaliste au pouvoir en Chine, de 1927 à 1949) et de son chef, le général Chiang Kai-shek. La cadette, Qingling, a épousé le fondateur de la République chinoise, Sun Yat-sen, un héros devenu quasiment mythique pour les Chinois. Quant à la troisième, Meiling, elle est tout simplement devenue la femme de Chiang Kai-shek, le Généralissime, l’homme fort de la Chine pendant plus de vingt ans, avant d’être vaincu par son grand rival communiste, Mao Zedong, en 1949.

 

TEM 12  La traversée de la Chine à la vitesse du Printemps d’Olivier Germain-Thomas, Ed. du Rocher, 2003

 

En 2003, au cours d’un périple qui m’a conduit de Bénarès à Kyôto par voie terrestre et maritime, j’ai traversé la Chine du sud au nord en voyant peu à peu les fleurs s’ouvrir au rythme de mon avancée. Les somptueux paysages du Guanxi, le contact avec un peuple chaleureux qui se saoule au progrès, le Fleuve Bleu, Shanghai, une île bouddhique en mer de Chine, une ville de jardins, Qufu où est né Confucius, l’ascension d’une montagne sacrée, Pékin, la Cité interdite et les bars à la mode, la grande muraille, des grottes, un bateau pour le Japon… Je raconte ici cette traversée, en trains et cars, tandis que je m’interroge sur la pensée chinoise : le confucianisme, le taoïsme, le yin et le yang qui suscitent chez nous de pâmoisons, le principe de mutation, le génie de l’écriture Je le fais comme un amateur gourmand, avec l’espoir de transmettre des bribes de cette conception du monde si différente de la nôtre, mais dont il faut tenter de saisir l’esprit, c’est celui de la future grande puissance du XXIe siècle.

 

TEM 13 La mer des chansons de Simon Pradinas, photos de Yann Layma Ed. Nathan image, 1991

En l’An 618 éclata dans le sud de la chine une guerre seigneuriale. Pour fuir, Sha Sui la guerrière guida son peuple  vers une région isolée., appelée la mer des chansons. Telle est la légende de l’origine des Dongs. Ils y vécurent coupés du reste du monde jusqu’au XX° siècle développant une culture unique basée sur le chant. Aux confins de l’immense chine, au carrefour du Guangxi, du Guizhou et du Hunan, Yann Layma a photographié ce peuple oublié. Quelques deux millions de paysans et de villageois ignorés du gouvernement central. Dans ce pays de petites montagnes sculptées à l’infini par les rizières et les sentiers. Les splendides ponts sacrés, les maisons de bois de quatre à cinq étages, les tours à tambour d’où l’on appelle à se réunir, les joutes entre villages et les chants et les opéras qui rythment le quotidien constituent l’héritage millénaire des Dongs. Cette civilisation originale, Simon Pradinas la cote au fil des étonnantes images de ce peuple fascinant.

 

Retour au menu: Bibliothèque 圖書館

POLICIERS

POL 01  Visa pour Shangaï de Qiu Xialong ,
Ed. Points, 2002

 

Un corps lardé de coups de hache et juste vêtu d’un pyjama est trouvé dans le parc du Bund. Dans le même temps, l’inspecteur principal Chen doit accueillir une inspectrice de la police américaine chargée de ramener aux États-Unis Wen, la femme d’un passeur chinois impliqué dans un réseau d’immigration clandestine. Le passeur ne témoignera que si elle le rejoint là-bas. Or, Wen a disparu. Que doit faire Chen ? Enquêter sur le crime commis à Shangai ou sauver la face vis-à-vis du gouvernement américain en retrouvant cette femme disparue ? Et s’il ne s’agissait que de la même histoire ? Traduit de l’anglais (États-Unis). Du même auteur : Mort d’une héroïne rouge.

 

   

  
POL 02
 Ripoux à ZhengZhou de Zhang Yu,
Ed. Picquier poche, 2000

 

Deux modestes flics au cœur tendre, à la poursuite de pickpockets et de malfrats, découvrent éberlués les minables combines de leur cité provinciale où le célèbre slogan  » servir le peuple « , devenu un sujet de plaisanterie, a été remplacé par la carte de crédit et la corruption. On comprendra aisément que les Chinois aient accueilli avec jubilation ce roman – un formidable best-seller – qui en dit plus sur les mœurs du socialisme à la sauce capitaliste que tous les reportages et les doctes traités économiques publiés au chevet de l’Empire du Milieu.

  


POL 03
 Le mystérieux tableau ancien de He JiaHong ,
Ed. L’Aube Poche, 1997

 

 

Maître Hong est contacté par une femme, professeur à l’université de Pékin dont le mari, éminent chercheur dans une société pharmaceutique de pointe, a brusquement perdu la mémoire. Seul, peut-être, un vieux tableau de famille pourra donner la clef du mystère… Cartels industriels, politiciens véreux, hommes d’affaires compromis, amour et corruption mélangés aux mystères de la pensée traditionnelle chinoise, sont les ingrédients détonants de cette plongée envoûtante dans la Chine contemporaine. He Jiahong, d’origine mandchoue, est né à Pékin en 1953. Après avoir fait son  » service paysan  » de 69 à 77, ce brillant sujet entreprend des études de droit qui le conduiront à l’enseignement puis à préparer un doctorat à l’université de Chicago. Spécialiste de procédure pénale et de criminalistique, il enseigne aujourd’hui à l’université du Peuple de Pékin.

  


POL 04
 Dans la gorge du dragon de Eliot Pattison ,
Ed. Grands Détectives, 1999

Les prisonniers d’un camp de travail chinois implanté au cœur du Tibet trouvent un corps sans tête. D’anciennes légendes refont surface : un démon sauvage aurait pris possession des lieux. Les détenus-pour la majorité, des moines refusent de poursuivre les travaux. Un des prisonniers, Chan, un ancien flic chinois disgracié, se voit confier l’enquête…

 


POL 05
 Le château du Lac Tchou-An de Frédéric Lenormand ,
Ed. Points, 2004

En l’an 668, alors qu’il est en voyage, le juge Ti est surpris par une inondation spectaculaire. Il se réfugie dans une auberge, dont l’un des hôtes est bientôt retrouvé mort. Ti s’intéresse alors au château des seigneurs locaux une splendide propriété lacustre aux occupants étranges et inquiétants. Il comprend vite que l’opulente famille Tchou lui ment pour protéger un secret.
D’autres meurtres commis à la faveur du brouillard, sur les eaux d’une crue toujours plus menaçante, amènent l’enquêteur à exercer sa légendaire sagacité.
 

Retour au menu: Bibliothèque 圖書館

Revue La Chine au présent

La revue La Chine au Présent est l’édition en français d’un mensuel illustré multilingue permettant aux lecteurs étrangers à la Chine d’avoir une vision du pays d’un point de vue chinois.

Diffusée dans les librairies spécialisées sur la Chine, des exemplaires sont disponibles dans la bibliothèque à thème de l’association limousin Chine. On y trouve des reportages thématiques d’actualité, des articles sur la société chinoise, mais aussi sur les sites touristiques chinois, les différentes ethnies …
Le dernier numéro est visible en cliquant sur le site de la revue

NOUVELLES

NOU 01  Soir d’automne de Hang Ying ,

Ed. Panda, 1990

Recueil de nouvelles : Soir d’automne raconte la vie de personnes âgées qui se retrouvent régulièrement dans un parc.

 

NOU 02  Coqs en contes, divers ,

Ed. Philippe Picquier, 2004


NOU 03  Celle qui dansait de Wang Meng ,

Ed. Bleu de Chine, 1983

 

On a voulu réunir dans ce florilège (1983-1991) dix nouvelles qui devraient mettre en lumière les multiples aspects du génie de Wang Meng ; le lecteur trouvera tour à tour dans ces pages, le lyrisme et la satire, l’humour et l’effusion, le sarcasme (à l’égard des puissants) aussi bien que la tendresse (à l’égard des humbles). Avec le premier récit, c’est un échantillon des souvenirs émus que Wang Meng a rapportés de son exil ouighour, qu’on trouvera :  » Quand le ciel était bleu, le temps ensoleillé, à travers le jus de raisin des bouteilles toujours suspendues, je regardais au loin les Tianshan couronnées de neige, et j’y voyais un monde irréel, plein de charmes et de mystères « . Puis se succéderont, tantôt jubilatoires, tantôt nostalgiques, tendres tantôt et tantôt ludiques, de courtes nouvelles où se donnent libre cours la joie d’écrire, la grande fête aux mots :  » Sur un char à bœufs, traversa moissons à foison, chaumes au chômage, cannelés de canaux ou torturés de tertres, si chaotiquement cahoté que le cul, cacatapulté, lui cuicuisait. Chevauchant un cheval, ou mieux encore, chameauchant un chameau, traversa le Gobi… « .

Biographie de l’auteur
De Wang Meng (Pékin, 1934), exilé seize années au Xinjiang (1963-1979), ex-Ministre de la Culture (1986-1989), traduit en plus de vingt langues, Bleu de Chine a déjà publié, Contes et Libelles (1994), Contes de l’Ouest lointain (2002), Des Yeux gris clair (2002), Les Sourires du Sage (2003).
 

  

NOU 04  Les cinq yuans de Shi Shuqing ,

Ed. Chine en poche, 2001

Une vieille femme est morte et c’est jour de grand deuil dans ce pauvre village Hui, où l’on est musulman. Une voisine étouffe de chagrin : elle a perdu une amie et, avec elle, les cinq yuans qu’elle lui avait prêtés… Le vent impitoyable balaie la terre aride du cimetière et les fronts prosternés de ces Hui aussi dignes qu’ils sont pauvres.

Biographie de l’auteur
Shi Shuqing, écrivain Hui (Chinois islamisé), né en 1963. Auteur d’un grand nombre de nouvelles, se situant pour la plupart au Ningxia (une des provinces les plus pauvres de Chine) et centrées sur la « différence » musulmane en Chine.

 

NOU 05  Treize récits chinois 1918-1949, divers ,

Ed. Picquier poche, 1970

  

   NOU 06  La chaise dans le corridor de Lin Bai ,

   Ed. Bleu de Chine, 2006

 

Au fil de trois nouvelles, l’auteur suit un parcours initiatique, entre onirisme et nostalgie, qui la mène d’une vieille bâtisse abandonnée aux échos et aux vents aux profondeurs maléfiques d’une forêt subtropicale. Le fantôme de Zhu Liang la belle marche aux côtés d’un chien blanc édenté par sa maîtresse. Lin Bai songe à ses amants évanouis. La disparition d’une actrice aiguise la soif de racontars d’un petit village. Ici, les couleurs les plus flamboyantes illuminent de vieilles photographies jaunies. Là, l’humour adoucit les drames mais ne peut rien contre l’incongruité de la vie. Ici encore, les souvenirs fusent comme des coups de poignards dans un fourmillement de figures dramatiques ou veules, attendrissantes ou médiocres. Le style de Lin Bai surprend tout d’abord par sa maîtrise absolue de la chronologie, en particulier des flash-back. «La chaise dans le corridor» est un modèle de narration a posteriori. «Ceux qui s’aiment ne se séparent jamais», sous son air de patchwork de souvenirs, constitue une réflexion profonde et virtuose sur l’étrangeté du monde et l’ambivalence des êtres. «Midi» nous entraîne dans les couloirs du temps pour assister à l’éveil des sens d’une petite fille au travers de la figure sensuelle et magique d’une actrice d’opéra mystérieusement disparue. Mais ces nouvelles se distinguent surtout par la toute-puissance du surnaturel, qui fait surgir en un souffle les ombres d’un passé mort «comme un chat sournois, les yeux grands ouverts, à l’affût dans l’obscurité.» Les personnages chez Lin Bai sont en conflit avec un quotidien morne, conflits qui se déroulent dans le monde des femmes, avec une violence personnelle insoutenable. 

 

NOU 07  Eté strident de Ling Xi ,

Ed. Actes Sud, 200

 

Trois longs récits dans lesquels se mêlent la Chine des années 1980, celle de l’enfance des trentenaires, et l’Occident qu’ils découvrent aujourd’hui. Lucidité, humour, colère et onirisme marquent ce premier livre écrit en français par une jeune Chinoise installée en France depuis 1998. Trois histoires sous le signe de la vie dans l’entre-deux-mondes, cet ailleurs où dérive l’imaginaire des Chinois vivant, à Paris comme à Shanghai, à l’heure des grandes mutations.

Retour au menu: Bibliothèque 圖書館

Dernières acquisitions

Tous les détails éditoriaux sur le lien du titre ou de l’auteur

L’Empire du sens ,

A la découverte de l’écriture chinoise, de Joel Bellassen, illustré par Dehong Chen ; You Feng editions, Paris, 2011

La révolte des lettrés

Roman, une enquête du Juge Ti

Mo Yan, Le radis de cristal,

Récits traduits du chinois, Picquier Poche, 2000

Bi Feiy, L’Opéra de la lune,

Récit traduit du chinois par Claude Payen, Editions Philippe Picquier, 2003

Mo Yan, La Carte au trésor,

Récit traduit du chinois, Editions Philippe Picquier, 2004

Zhou Daxin, Les marches du mandarinat,

Roman traduit du chinois, Stock, Paris, 1998

Isabelle Lacamp, La fille du ciel,

Roman Albin Michel ; Paris,1988

 

Xiaolu Guo, La ville de Pierre,

Roman traduit du chinois par Claude Payen ; Editions Philippe Picquier, 2004

Yexian et le soulier d’or,

Chung Liang Yeh et Yi Wang , contes de Chine

Hongfei cultures, 2011

Les légendes de Fleur de printemps

Pascal Vatinel et Gaëlle Duhaze, Gallimard, Paris, 2007

Retour au menu: Bibliothèque 圖書館

 

Romans

 

 

 

ROM 01  La Cage entrebâillée de Lao She,

Ed. Gallimard, 1933


Dans les années 30, un mot nouveau fait fureur à Pékin tout le monde parle de divorce. Victimes du système traditionnel des mariages arrangés, tous aimeraient bien profiter de la nouvelle législation pour voler de leurs propres ailes. Lao Li, qui a fait venir sa famille de la campagne, et ses collègues de bureau voient leurs épouses se liguer contre eux. Seul Zhang, l’entremetteur, se croit à l’abri de la contagion; en réalité, d’autres dangers le guettent. Mêlant scènes domestiques et satire de la bureaucratie chinoise, cette comédie de mœurs aux personnages d’une délicieuse humanité est dominée par l’humour et le sourire.

 

ROM 02   Shangaï Baby de Weihui,

Ed. Picquier poche, 1999


Weihui a semé l’émoi en Chine. Il est vrai que son livre, Shanghai Baby, au centre d’un tourbillon de scandale, bouscule hardiment les tabous et souffle un vent nouveau et provocateur sur la littérature chinoise contemporaine. Sous les néons de Shanghai, Coco écrit le roman de sa vie emportée par une vague d’amour pour Tiantian, artiste chinois, drogué, impuissant, et submergée en même temps par son désir sexuel pour un homme d’affaires marié allemand. Un livre servi par d’indéniables qualités littéraires et un rythme de narration original, propulsé par des bouffées de poésie, écrit par « une femme jeune et jolie, qui dit ce qu’elle pense » et revendique haut et fort le mode de vie d’une femme libérée. Un livre qui fait aussi le cauchemar de la censure : interdit, saisi et pilonné comme au bon vieux temps de la Révolution culturelle, il ne cesse de trouver d’innombrables lecteurs, faisant de Weihui un phénomène national. Tant il est vrai qu’à ce jour « aucune star du cinéma ou de la chanson n’a jamais provoqué un tel remue-ménage en Chine ». Une onde de choc amplifiée à l’étranger : Shanghai Baby est publié au printemps simultanément aux Etats-Unis et dans les principaux pays européens.

ROM 03  L’Odyssée de Lao Ts’an de Lieou Ngo,

Ed. Gallimard Unesco, 1964

traduit du chinois par Cheng Tcheng – Avant propos de Jacques Reclus.

Dans cette Odyssée de Lao Ts’an, un homme intelligent et libre fait un tableau de la vieille Chine corrompue devant laquelle il ne peut dissimuler son angoisse, attaché qu’il est à certaines traditions. Pour comprendre le communisme chinois, et contre quoi il a réagi, chaque français devrait lire l’Odyssée de Lao Ts’an.

ROM 04   Nuit glacée de Pa Kin,

Ed. Gallimard Folio, 1978


L’action se passe à Tchong-K’ing, cité surpeuplée où Shüenn et les siens ont trouvé refuge devant l’avance des Japonais. Image de la condition misérable faite aux intellectuels par les agents du Kouo-min-tang, Shüenn, le héros humilié, corrige des épreuves pour un salaire de famine dans le monde terrifiant d’une bureaucratie dont tous les rouages sont faits de soupçon, de brimades et de hargne. Gravement malade, faible et bon, il assiste impuissant au conflit de générations, d’une brutalité inouïe, qui se développe entre sa mère et sa femme. Celle-ci finit par partir. La publication de Nuit glacée en France, en 1978, a fait sensation. C’était la révélation d’un grand écrivain chinois.

ROM 05  Tête frisée de Chen Jiangong,
Ed. Littérature Chinoise, 1990

traduit du chinois par Lü Hua et Tang Zhi’an

Tête frisée est un beau jeune homme aux cheveux frisés, fils d’un rédacteur en chef de journal. Ce jeune homme aurait pu profiter des avantages que lui offrait son père … mais il prend conscience que la vie qu’on lui prépare est pleine d’embûches. Il méprise tous les privilèges, rejette l’hypocrisie de son père et se met à la recherche de lui-même.

ROM 06   1986 de Yu Hua,

Ed. Actes Sud, 1987


1966, la Révolution culturelle commence en Chine. Un professeur d’histoire, passionné de supplices chinois, tombe aux mains des gardes rouges et disparaît. Les années passent : nous voilà au printemps 1986, la population ne songe plus qu’à jouir de la paix retrouvée et de la prospérité nouvelle. L’épouse du professeur, remariée, mène une vie tranquille avec leur fille. Jusqu’au moment où l’ombre de son mari revient planer sur la ville. Ce jour-là, en effet, un fou surgit et se livre au milieu de la foule à un étrange cérémonial, simulant sur les gens qui l’entourent l’exécution de supplices imaginaires qu’il finit par s’appliquer réellement à lui-même, selon un protocole atroce décrit dans ses moindres détails. Le retour du refoulé, la difficulté et le devoir de se souvenir, la marque indélébile laissée par le mal telles sont les réflexions qui sourdent de ce récit poétique et terrifiant. A travers un jeu de reprises et de variations, Yu Hua enferme le lecteur dans une mise en abyme vertigineuse de la violence, tout en insinuant le doute sur la réalité (concrète ? fantasmée ? symbolique ?) de ce qu’il nous montre. L’horreur, présence diffuse, hors du temps, surplombe l’Histoire et la conscience des hommes comme ces cauchemars récurrents qui hantent la création artistique depuis les origines. Réécriture visionnaire de la Révolution culturelle, 1986 a d’emblée trouvé sa place parmi les grands classiques.

ROM 07  Pas de vacances pour Immense Savoir de Mark Salzman,

Ed. Philippe Picquier, 1991


Sheng-hui, Immense Savoir en chinois, est né en 1956 dans le Yunnan. Sa mère, Kuo, s’est tout de suite inquiétée des prédictions fâcheuses qui entouraient sa naissance. Mais, même en lui faisant avaler avec sa bouillie des petits papiers portant la phrase Reste à la maison, elle ne peut empêcher le destin, Sheng-hui se retrouve orphelin à quatre ans. Il est élevé dans la forêt par un moine bouddhiste et un vieux chat blanc qui lui apprennent l’antique sagesse chinoise, qui l’ennuie beaucoup, et les romans d’aventures, qui lui plaisent énormément. Il aime surtout les Aventures du Roi des Singes, qui racontent le voyage en Occident d’un moine et d’un guerrier aux pouvoirs magiques. C’est ce périple qu’il va refaire : à Hong-Kong puis en Amérique, où il trouvera peut-être le fameux Sûtra du Rire qui fait accéder à l’illumination et à l’immortalité. L’histoire de Sheng-hui fait traverser la Révolution chinoise et ses convulsions, mais aussi l’Amérique des années soixante-dix, vue d’un œil fasciné et critique. C’est le roman rocambolesque d’un Tintin chinois pris entre le bouddhisme et les Gardes rouges.

ROM 08  Triste Vie de Chi Li,

Ed. Actes Sud, 1987


Yin Jiahou se lève à cinq heures dans la pièce inconfortable exiguë qu’il partage avec sa femme et son fils de quatre ans. Il ne rentrera que tard le soir pour retrouver une conjugalité monotone empoisonnée par la question – cruciale – du logement.Entre-temps, il aura fait la queue partout ; affronté, son fils dans les bras, la cohue des transports en commun ; appris avec dépit qu’il ne touchera pas cette prime de première classe qu’il escomptait ; reçu du directeur de l’usine la consigne de préparer l’accueil d’une délégation japonaise…Il aura médité sur la distance qui sépare le rêve de la réalité, songé avec mélancolie aux espoirs de sa jeunesse et à d’autres amours possibles, passées et à venir, tout en restant profondément attaché à son foyer, malgré sa grisaille, ou peut-être à cause d’elle.Une journée ordinaire dans une existence ordinaire : Chi Li s’attache à serrer au plus près la réalité chinoise contemporaine et son roman est un témoignage poignant sur ces vies insignifiantes, ignorées des rubriques de géopolitique, sur lesquelles repose pourtant le destin de la Chine de demain.

ROM 09  Quand nous étions orphelins de Kazuo Ishiguro,

Ed. Calman-Lévy 10/18, 2000


« Notre destin, à nous et à nos semblables, est d’affronter le monde comme les orphelins que nous sommes, pourchassant au fil de longues années les ombres de parents évanouis. »

En Angleterre, dans les années trente, Christopher Banks consacre sa vie à combattre le mal et il est devenu le détective le plus prestigieux du pays. Cependant un crime irrésolu n’a jamais cessé de le hanter : l’énigmatique disparition de son père puis de sa mère dans la Concession internationale du vieux Shanghai, lorsqu’il n’était encore qu’un petit garçon. Au moment où le monde marche aveuglément vers la seconde guerre, Christopher décide de retourner dans la ville de son enfance pour résoudre enfin ce mystère.

ROM 10  Le Complexe de Di de Dai Sijie,

Ed. Gallimard,2003


Le personnage principal, Muo, a été frappé par la grâce psychanalytique en France, où il a vécu un long exil. En 2000, il repart pour la Chine à la recherche de Volcan de la Vieille Lune, sa fiancée. Les péripéties don quichottesques du « binoclard » occidentalisé Muo, puceau illuminé à la recherche de son amour perdu à travers une Chine métamorphosée, tentant de propager la doctrine freudienne dans les esprits encore marqués de matérialisme maoïste, de féodalisme, de croyances médiévales et de paillardise chinoise. Du même auteur : Balzac et la petite tailleuse chinoise.

ROM 11  Beaux seins Belles fesses de Mo Yan,

Ed. Seuil, 2001


Beaux seins belles fesses. Les enfants de la famille Shangguan a été publié en Chine en 1995. Il raconte l’histoire d’une famille, la famille Shangguan, de la province du Shandong (région natale de l’auteur) depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours en mettant en valeur la figure de la mère, qui donne naissance à neuf enfants dont un seul garçon. Vaste fresque de la société rurale dans cette province confrontée à l’invasion allemande puis japonaise, et aux prises de pouvoir successives du Guomindang et du Parti communiste, ce roman est centré sur le personnage de Jintong (Enfant d’or) que son attachement immodéré et obsessionnel au sein maternel entraîne dans des situations plus tragiques les unes que les autres. Les destins du garçon et de ses huit sœurs sont irrésistiblement liés aux aléas de l’histoire de la chine au XXe siècle.

ROM 12   Le Maître de Feng Shui perd le Nord de NuryVittachi,

Ed. Philippe Picquier, 2002


Wong est confronté à trois affaires qu’il va s’efforcer de dénouer avec l’aide – ou parfois malgré l’aide – de sa jeune stagiaire, Joyce McQuinnie, une adolescente plus préoccupée par son régime alimentaire et ses soirées en boîte de nuit que par les enseignements de la géomancie traditionnelle chinoise. Au-delà de l’intrigue policière, c’est surtout l’atmosphère et le décor qui retiennent l’attention. On croise dans ce Singapour cosmopolite des personnages hauts en couleurs, originaires de Hong Kong, de Chine, de Malaisie, ou encore d’Amérique, sans compter la petite escapade finale en Australie. L’auteur s’amuse à brosser le caractère de chacun, les accents, les manies. Le duo Wong/Joyce incarne bien les antagonismes spectaculaires de la ville, où l’on peut à la fois vivre complètement à la chinoise sans parler un seul mot d’anglais, ou au contraire à l’occidentale sans comprendre un mot de chinois.

Un mélange détonnant de tradition et de modernité !

ROM 13 La Joie de Mo Yan,

Ed. Philippe Picquier, 2007


Mo Yan a puisé aux racines les plus profondes de sa propre histoire pour écrire ce roman d’un fils de paysans pauvres du Shandong qui rêve d’entrer à l’université pour échapper à la misère et se réfugie dans le monde secret des grottes, de la mer et de la nuit après ses échecs répétés. Car son héros a bien des correspondances avec le romancier qui connut lui aussi la faim dans la même province, muré dans le silence et la solitude, sauvé par le désir entêtant d’écrire afin de pouvoir enfin « s’épancher et manger des raviolis à tous les repas ». Traduit du chinois.

 

ROM 14  Tuer son mari de Li Ang,

Ed. Denoël et d’Ailleurs, réédition de 2004


Au lendemain de la guerre, la famine sévit à Taïwan. En échange de quelques livres de viande, la famille Lin unit Lin Shi au lubrique bouclier de Chencuo. Les voisins ironisent : c’est fort d’être parvenu à troquer le maigre corps de la jeune fille contre des kilos et des kilos de viande. Jalousée pour les avantages alimentaires qu’est censée lui procurer sa situation, Lin Shi supporte stoïque les tortures que lui inflige son époux, Chen-le-tueur-de-porcs. Mais jusqu’où résistera-t-elle ? Placé sous le signe de la mort et de la fatalité. Tuer son mari joue sous nos yeux une tragédie moderne : l’histoire d’une soumission et d’une révolte. Tendu comme un piège, ce roman emprisonne ses lecteurs, comme son héroïne, dans une spirale infernale. L’idéogramme d’un crime.

ROM 15  Souffle Jaune d’Armand Herscovici,

Ed. Pygmalion, 2007


Chine, juillet 1405. La plus grande armada de l’histoire, une escadre colossale de jonques géantes, quitte les rivages de l’Empire du Milieu, sous le commandement du titanesque eunuque Zheng He. Son maître, Yong Lo, troisième empereur de la dynastie des Ming, a décidé que l’univers entier le reconnaîtrait comme Fils du ciel et lui ferait allégeance. La gigantesque flotte aux trésors doit y contribuer. Elle a aussi un autre but, moins avouable, que le lecteur va découvrir. Dans ce foisonnant roman historique, la Chine médiévale se révèle : privilèges, corruption, violence, cruauté, mais aussi raffinement exquis dans l’amour et les arts, délicatesse dans les rapports et techniques élaborées.

ROM 16  Le sac du Palais d’Été de Bernard Brizay,

Ed. du Rocher, 2003


Les 7 et 8 octobre 1860, le fabuleux Palais d’Été de Pékin, le Versailles chinois, est pillé par les Français et les Anglais, au terme d’une expédition militaire destinée à ouvrir la Chine au commerce occidental… et surtout à l’opium que les Anglais produisent aux Indes ! Dix jours plus tard, sur ordre de Lord Elgin, il est incendié en représailles aux tortures et à la mort de prisonniers, otages des Chinois. Pour la Chine – et pour le patrimoine de l’Humanité -, la perte est immense, incalculable, irréparable. Le Palais d’Été, le Yuanming yuan (qu’il ne faut pas confondre avec l’actuel Palais d’Été de Pékin) était une des merveilles du monde. Il abritait en outre une extraordinaire collection d’œuvres d’art, amassée sur cent cinquante ans, et une inestimable bibliothèque. Tout fut pillé ou brûlé. A titre de comparaison, c’est comme si Versailles, Le Louvre et la Bibliothèque nationale avaient disparu. Bernard Brizay nous fait donc le récit d’une des plus grandes catastrophes culturelles de l’humanité, que les Chinois ont encore cruellement en mémoire. Le Sac du Palais d’Été est le premier ouvrage en français écrit sur ce triste épisode de notre histoire et de celle de l’Angleterre du XIXe siècle.

ROM 17  La montagne de l’Ame de Gao Xingjian,

Ed. Points, 1995  Prix Nobel de littérature  en 2000  Chevalier des Arts et des Lettres.


Dans les années quatre-vingts, un homme s’embarque dans un long voyage pour fuir les troubles du Pékin communiste. Il suit la piste d’une mystérieuse montagne et traverse une Chine méconnue, infiniment riche, qu’il n’imaginait pas… À la recherche de lui-même, son voyage est aussi spirituel et philosophique. Un roman poétique, teinté d’autobiographie, considéré comme l’un des chefs d’œuvre de la littérature du XXe siècle. Romancier, dramaturge, metteur en scène et peintre, Gao Xingjian est né en 1940 en Chine. Envoyé en camp de rééducation pendant la Révolution culturelle, il ne publie ses écrits qu’à partir de 1979. Réfugié politique, il vit en France depuis 1988. Il est l’auteur, entre autres, de: Le livre d’un homme seul (l’Aube, 1995) et du recueil de nouvelles; Une canne à pêche pour mon grand père (l’Aube, 1997).

ROM 18  Brothers de Yu Hua,

Ed. Actes Sud, 2008


A travers le portrait de deux adolescents qui atteignent l’âge adulte au moment où la Chine entre dans l’ère tumultueuse des « réformes » et de « l’ouverture », le roman de Yu Hua oppose deux périodes : les années 1960 et 1970, marquées par la répression morale et les atrocités politiques, et les vingt dernières années, qui voient les énergies individuelles se libérer dans un désordre épique. Seul roman à aborder de front la réalité souvent incohérente ou repoussante de la Chine d’aujourd’hui, « Brothers » constitue, sous couvert de parabole comique, une œuvre majeure

ROM 19 et 20 Les Trois Royaumes (Tomes 1 et 2) de Louo Kouan-Tchong, Ed. Flammarion, 2009


Roman historique se déroulant à la fin de la dynastie Han, au IIIe siècle, retraçant les destins des royaumes Wei, Shu et Wu dans lesquels évoluent des héros tels que Liu Bei, Cao Cao, Zhuge Liang ou encore Guan Yu. Tout commence quand Cao Cao, grand seigneur de la guerre, envahit le royaume de Wu. Sun Quan et Liu Bei, ennemis de toujours, s’allient pour l’affronter.

ROM 21 Si Yeou Ki, le voyage en occident de Wou Tch’eng Ngen

Ed. Le Seuil, 1957
Ce roman est bâti autour d’un fait historique: le voyage fait en Inde par le moine bouddhiste chinois HIUAN TSANG pour en rapporter les livres sacrés du bouddhisme. Il quitte la chine en 629, et visite l’Inde à peu près en entier, allant de monastère en monastère. Il rentre en Chine en 645, après une absence de 15 ans, chargé de livres et de reliques.Il occupera le reste de sa vie à traduire ces ouvrages, donnant ainsi une terminologie au bouddhisme qui lui restera propre.

ROM 22  la ville de Pierre de Guo Xiaolu
Ed. philippe Picquier 2004
Cette très belle histoire qui déroule en parallèle le présent de Corail rouge, avec son Zhuzi qui préfère jouer au frisbee plutôt que travailler, et la plongée dans le courant des souvenirs, nous parle de la Chine d’hier et d’aujourd’hui, des blessures fondatrices de l’enfance et de la confiance en l’avenir. Sa voix se coule à notre oreille, tout près, avec une grâce et une justesse de ton que le traducteur, Claude Payen, a merveilleusement rendues.

ROM 23 les marches du mandarinat de Zhou Daxin
Ed. Stock 1998 Traduit du chinois par Geneviève Imbot-Bichet en collaboration avec Lü HuaRien n’égale sur cette terre le titre de fonctionnaire ! Un homme véritable doit aspirer à devenir fonctionnaire ! Une telle position permet de jouir de tout. Sans ce conseil que son grand-père lui a répété jusque dans un dernier soupir, Liao Huaibao, enfant brillant d’une pauvre famille de lettrés, n’ayant pour tout héritage que quelques pinceaux et un encrier, ne connaîtrait jamais l’avenir radieux qui va le propulser parmi les plus hauts cadres du Parti. Mais le petit écrivain public, à l’écoute de l’ancêtre avisé, passera sa vie entière à franchir marche après marche – et malgré de sournois obstacles – les différentes étapes qui le mèneront chez les mandarins de la Chine d’aujourd’hui. Une description pleine d’humour de l’arrivée au pouvoir des communistes chinois et une jolie satire des moeurs et coutumes de leurs Rastignac …

ROM 24 la fille du ciel d’Isabelle Lacamp
Ed. France Loisirs 1989
« Isabelle Lacamp nous avait amusés, charmés même, avec un grand récit d’aventure érotique et farceur, Le Baiser du dragon. Nous retrouvons son héroïne et la Chine du Xe siècle avec La Fille du Ciel. Encore plus palpitant! Il y a beaucoup de science et d’esprit, beaucoup de coeur dans ce roman si immédiatement séduisant.  » Pierrette Rosset, Elle

ROM 25 Anne Marie de Lucien Bodard
Ed. Grasset – Livre de poche – Prix Goncourt 1981

L’enfant Lucien Bonnard, le fils de « Monsieur le Consul », abandonne la Chine pour découvrir la France. Le roman débute le jour où Lucien, seul avec sa mère, Anne Marie, débarque sur le sol de la métropole tant glorifiée par Monsieur le Consul, resté au loin. Alors l’enfant. Lucien va vivre trois mois de folie, trois mois de passion, trois mois de jalousie, trois mois de désespoir. Car il croit qu’il va avoir sa mère pour lui tout seul. Et il va sentir qu’Anne Marie lui échappe, qu’elle n’est pas là pour filer le parfait amour avec son fils mais pour mener la vie mondaine dont elle rêve. Elle n’a qu’un but : entrer dans l’intimité d’un couple célèbre qui a fait la carrière de son mari, celui d’André et d’Edmée. Elle se débarrasse d’un fils encombrant, en le faisant admettre dans la pension la plus chic de France… Lulu Bonnard « le Chinois » atteint le fond de l’humiliation et du désespoir… Anne Marie ne vient pas le voir une seule fois. Enfin arrivent les vacances. Le fils retrouve sa mère, toujours semblable et pourtant différente : elle est devenue parisienne, elle éblouit le monde de 1925, elle fascine et bouleverse son fils. Lucien Bodard brosse un superbe portrait de femme. Anne Marie… La mère, l’ambitieuse, la mondaine, Anne Marie l’incertaine, l’angoissée. Et il a écrit le plus beau et le plus douloureux roman d’amour, celui de l’amour filial.

ROM 26 Le bonze et la femme transie de Eun-Ja Kang
Ed. Fayard 2003

Tae-Mann, un pauvre diable de Coréen, décide un matin d’abandonner sa jeune épouse pour aller chercher fortune. Ses pas le mènent au monastère de la Prospérité, l’un des plus riches de la province, niché au creux d’une vallée fertile. La nourriture y est abondante, et la charité des fidèles pourvoit largement aux besoins des religieux. Pétri d’orgueil et de paresse, Tae-Mann choisit alors de profiter de l’hospitalité du Temple. Il y est accepté, rebaptisé Bong, «le phénix», et il commence son noviciat. Mais le monachisme bouddhique, vers lequel il s’est tourné par intérêt, suppose à la fois un effort spirituel et la soumission à la règle de la communauté ; pour Bong l’expérience religieuse s’annonce difficile…jusqu’au jour où il sauve une vie.
L’analyse subtile des ambivalences de l’âme humaine, l’humour et la grâce de l’écriture font d’Eun-ja Kang une révélation de la littérature francophone.

ROM 27 Ma Jian de Beijing coma
Ed. Flamarion 2008

4 juin 1989. Des milliers d’étudiants occupent depuis un mois la Place Tiananmen, et parmi eux, Dai Wei. Quand un soldat lui tire une balle dans la tête, le plongeant dans un coma profond, son corps devient sa prison, mais son âme se souvient : la honte quand son père dissident revient des camps, ses premières amours contrariées, la conscience politique qui s’éveille… Lorsque Dai Wei, sortira du coma une décennie plus tard, se reconnaîtra-t-il seulement dans cette Chine pétrie de contradictions ? Histoire, mémoire, liberté, Beijing Coma explore les pierres angulaires de la société – les droits fondamentaux sans lesquels l’être humain ne pourrait survivre. Le chef-d’œuvre de Ma Jian, qu’il a mis dix ans à écrire.

Retour au menu: Bibliothèque 圖書館

DIVERS

 DIV 01   Le Pavillon aux pivoines de Tang Xianzu,

Ed. Festival d’Automne à Paris, 1999

Livret contenant le synopsis et découpage en six épisodes, établis par Chen Shi-Zheng pour la production de la version intégrale.

L’histoire se déroule à la fin de la dynastie Song (960-1279)

 

DIV 02  Cabu en Chine de Pierre-Antoine Donnet et Cabu,

Ed. Seuil, 2000

La Chine est forcément une histoire d’amour. Impossible de rester indifférent. Envoûtés, nous l’avons été. La Chine nous a pris à corps et à coeur. Mais que d’interrogations aussi. Sauf à être aveugle, l’analyse est sévère. Après des décennies de furie maoïste, on continue d’y violer allègrement les règles élémentaires de la démocratie. Pas question d’être complice. La Chine abrite le dernier grand goulag du monde. Le Tibet est sous la botte. Face à cette Chine où cohabitent tant d’extrêmes, nous avons, chacun à notre manière, porté un regard à la fois ouvert et sans complaisance, admiratif et critique, enthousiaste et caustique, tendre et dur, juste mais jamais neutre. Nous avions déjà fait équipe ensemble il y a quelques années pour un livre sur le Japon. La Chine, civilisation mère de l’Asie orientale, était une destination qui s’imposait d’elle-même.

DIV 03 Génie civil de la Chine

Ed. Xu ming /Gao jingchun et Guo shang

Le charme artistique des architecture. Cet ouvrage conçu par l’administration municipale du patrimoine culturel de Beijing a été financé par la Cité des métiers et des arts de Limoges, lors de l’exposition organisée du 1er mai au 11 octobre 2015, dans le musée des compagnons du tour de France, jardin de l’Evêché, rue de la règle à Limoges.

Ecrit en chinois et en français avec des croquis et de nombreuses photos .

Retour au menu: Bibliothèque 圖書館

« Older posts

© 2024 LIMOUSIN-CHINE

Theme by Anders NorenUp ↑